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jeune public

J'aime pas ma petite sœur

Senna'ga Cie spectacle J'aime pas ma petite soeur

GÉNÉRIQUE

À partir de 5 ans

Durée 45 mn

 

Auteur Sébastien Jouanniez

Mise en scène Agnès Pétreau

Interprétation Émilie Alfieri, Sofy Jordan

Scénographie et construction du décor Marc Anquetil

Montage son Guillaume Saurel

Création lumière Jocelyne Rodriguez

Chargée de diffusion Carine Steullet

Captation vidéo et photos Agnès Maury

Production : Senna'ga Cie

Coproduction et Résidences :

Théâtre de Pertuis et commune de Fuveau

Aide à la création : Ville d'Aix-en-Provence,

Conseil Départemental 13

Parcours de création

 

"J’aime pas ma petite sœur" est le second spectacle crée dans le cadre de notre chantier artistique sur la famille. Là, nous souhaitions aborder "la fratrie". Pour être au plus proche du sujet, nous avons été accueillies une semaine à l’école élémentaire de la Barque à Fuveau (13). Un croisement s’est opéré entre notre travail créatif et les échanges avec les enfants. Cette précieuse étape de répétition a permis de poser les bases du spectacle. Mais la question principale qui nous a accompagnés tout au long du travail concernait l’incarnation de l’enfant par des adultes.

 

L'histoire

 

Sébastien Joanniez écrit un livre qui en fait deux intimement liés, un livre à deux entrées, un objet qui se retourne. Tour à tour, sous la forme de deux monologues, il donne la parole à la grande et à la petite.

"J’aime pas ma petite sœur" raconte la rivalité entre deux sœurs qui parlent l’une de l’autre. Deux points de vue et des griefs qui se font écho, deux langues très différentes, dessinant en creux, les portraits de deux personnalités.

La grande est investie de son rôle d’aînée, et ce n’est pas toujours facile. Que ce soit à la maison, à la plage, dans les magasins, les injustices se multiplient. Mais cette fois-ci, cela suffit.

La petite veut être la grande. Elle veut être prise au sérieux, elle est rebelle, frondeuse, elle fait son CINÉMA. Elle joue de son âge tout en voulant prendre la place de sa sœur.

 

Le ton est celui de la rumination enfantine dans la langue des quatre/sept ans. Des phrases courtes, juxtaposées, des cris du cœur. Tellement de sincérité et de naïveté rythmées par les leitmotivs des récriminations entrouvrent un univers poétique inattendu. Un texte transgressif qui ose dire la rage, la jalousie entre sœurs et aussi l’amour. "Je sais que c’est mal mais c’est plus fort que moi".

C’est un texte libérateur et positif.

Notes d’intentions dramaturgiques

 

Parler de la fratrie, c’est aborder le sujet des rapports entre frères et sœurs, aux parents mais également de la place dans la famille. On retrouve dans "J'aime pas ma petite soeur" ce qui compose cette relation : la jalousie, la rivalité, la demande expresse aux parents de reconnaissance et d'amour, la recherche d'équité et les diverses postures endossées pour parvenir à ses fins ou simplement exister.

Pour traiter du sujet, la forme et l'écriture de Sébastien Joanniez est efficace. Ce qui fait l'originalité de ces deux  monologues, c'est d'avoir le point de vue des enfants. Nous entrons, tour à tour, dans la tête et les scénarii imaginaires de la grande et de la petite. Les mots sont crus, les phrases courtes, juxtaposées. L'aînée éclate : "Je n'aime pas ma petite soeur. Je sais que c'est mal, mais c'est plus fort que moi". La cadette tente de s'imposer : "Je veux être la grande ! Quand je serai grande, je serai pas comme ma sœur". C'est sans concession, brutal, frontal. Voilà c'est dit.

Et je trouve que c'est intéressant que cela s'exprime sur un plateau, dans un mode artistique. L'acte théâtral permet de passer de la récrimination intérieure à la parole. Les mots sont prononcés, adressés, ils s'envolent. Ils trouvent un écho dans le public. Faire le choix de monter ce texte au théâtre, c'est aussi avoir la conviction que la parole libère, dénoue et offre du partage. Comment peut-on s'opposer à la jalousie ? Ou plutôt jusqu'où peut-on la nier ? La jalousie n'est-elle pas un sentiment naturel qui a besoin de s'énoncer ? Il y a dans ce texte une libération certaine qui s'opère, les mots traduisent les maux.

J'ai fait le choix de mettre les deux comédiennes sur le plateau du début à la fin du spectacle. Chacune rumine dans son coin. Elles ne s'entendent pas, la communication est rompue. Je suis sortie du monologue et ai expérimenté des croisements, des alternances de texte, du tissage de parole. Mon objectif n'a pas été d'obtenir un dialogue entre les deux sœurs, mais de mettre en place de "l'écho rapproché". La pièce questionne les notions de place et de limite. La place de chacun dans la famille. Faire de la place, prendre la place de, laisser la place, défendre sa place, céder, partager...

La presse

"Non ? ce n’est pas juste ! L’aînée des deux sœurs qui doit donner l’exemple, céder sur tout, même l’achat d’un seau de plage décoré d’une manière stupide pour satisfaire les caprices de la plus petite, justement parce qu’elle est la plus petite… Cette dernière trouve que la plus grande est insupportable, prend des airs, justement parce qu’elle est la plus grande. Naïveté, fraicheur de l’enfance avec une délicate exactitude qui renvoie tous les spectacles à leurs enfances propres. Le texte de Sébastien Jouanniez joue des résonances en croisant les mots des deux enfants, monologue où chacune parle de l’autre, miroirs déformés par l’accumulation des griefs, des rivalités. Difficile d’être l’aînée, tout autant d’être la "petite" alors que l’on souhaite plus que tout "être grande"… Détruire les objets de l’une, imposer ses choix, ne pas hésiter à mentir, à bouder, à s’enfermer dans le mutisme ou la colère… Les portraits se dessinent en creux, abondés par le regard de l’autre, son vocabulaire, son langage particulier lié à l’âge (…) Les personnalités des deux petites filles sont brossées avec intelligence et humour, jusque dans la scénographie en épure qui délimite les espaces par de grands panneaux tendus de soie. Quelle jubilation de la déchirer exprès ! (…) Les mots prennent ici une valeur cathartique, tissent, comme malgré eux, grâce à l’alternance des monologues, un lien intangibles de la fratrie. En devenant théâtrale, la récrimination devient lieu où l’on s’affirme, où l’on grandit… et la complicité se noue enfin dans le reconstruction commune du château de sable. Échos finement orchestrés par la mise en scène d’Agnès Pétreau"

Maryvonne Colombani - Zibeline

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VIDÉO

DIAPORAMA

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