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jeune public

L'Enfant

Senna'ga Cie spectacle L'enfant

GÉNÉRIQUE

Théâtre d’objets et de marionnettes à partir de 4 ans

Durée 40mn

 

Auteur Colas Gutman

Mise en scène et interprétation Agnès Pétreau

Plasticienne Aurélie Guin

Chargée de diffusion Carine Steullet

Création lumière Damien Thille

Montage son Guillaume Saurel

 

Production : Senna'ga Cie

Résidences : La Manufacture, Cité des Allumettes à Aix-en-Provence, Badaboum Théâtre à Marseille, Médiathèque de Berre-L’ Étang (13)

Parcours de création

 

Après la création du « Petit Guili », la recherche artistique sur l’objet - sa fonctionnalité, sa manipulation et son rapport au récitant - se poursuit. S’ajoute à cela dans « L’Enfant » l’arrivée des marionnettes.

Agnès Pétreau et Aurélie Guin reforme un duo pour explorer ce nouvel univers poétique. Après avoir expérimenté des objets miniatures, l’option de cubes de 30/30cm est testée au plateau. La comédienne est à découvert, la manipulation engage tout le corps. C’est avec des prototypes de cubes en carton que l’aventure commence et que la marionnette de Léonard se fabrique. L’idée du jeu de construction – ici le Rubicube – s’est imposée dès le début et avec lui la quête d’une solution…

 

L'histoire

 

L’enfant, c’est Léonard. Et Léonard n’aime pas, mais alors pas du tout, la campagne. Pas de chance, car ses parents y passent leurs week-ends en écoutant le silence autour d’un feu de cheminée.

Lui, ce qu’il aime, Léonard, c’est la ville.

Lors d’un week-end pas comme les autres, la famille décide de partir se balader sur des petits sentiers. Pour les parents, les petits sentiers se sont « des endroits magiques ». Au hasard d’un petit sentier, justement, Léonard tombe nez à nez avec un mouton. Jusqu’ici tout va bien. Mais le mouton parle et il est rejoint par une vache qui parle aussi, puis une poule. Et tous lui posent les mêmes questions : « T’es quoi toi ? » et « tu sers à quoi ? ».

Question très simple. Oui, en fait, ça sert à quoi un enfant ?

Léonard se retrouve confronté à un problème épineux, il cherche une réponse. Car si la poule fait des œufs, la vache du lait et le mouton de jolis pulls, l’enfant lui…. Aucune réponse ne semble satisfaire les trois compères qui proposent à Léonard d’aller demander au loup.

L’entourloupe est flagrante et l’enfant ne s’y trompe pas. Le loup se repaît d’avance, voici qu’on lui amène un enfant bien dodu à se mettre sous la dent. Mais Léonard est retord, et le loup finit par se fatiguer de cet enfant de la ville qui lui tient tête et sent le pot d’échappement !

Finalement même le loup ne veut pas de lui !

Plein de doute, il reprend son chemin, laissant derrière lui le mouton, la vache et la poule qui se confondent en excuse.

Mais rien ne ressemble plus à un petit sentier qu’un autre petit sentier et Léonard est perdu. Au loin une sirène de pompier lui indique qu’on le cherche. Léonard court, court, et là, miracle, il tombe sur ses parents assoupis au pied d’un arbre. « Alors, a dit papa, tu t’es bien amusé ? »

Notes d’intentions dramaturgiques de la metteuse en scène

 

Comme dans la plupart de mes créations, tout commence par des mots qui font naître des images, des espaces, où le théâtre peut remplir une fonction différente de celle livre et offrir une forme singulière.

 

À l’interrogation posée par le mouton : «  ça sert à quoi un enfant ? », chacun pourra y répondre à sa façon. À moins que l’on y détecte un piège. Quelle étrange question !

Loin de l’agitation, de cette injonction de la société moderne à faire et produire, où le vide est générateur de vertige, de peur et d’angoisse, il est doux de penser que l’on ne sert à rien. Laisser la place à la rêverie, s’asseoir devant des terrains vagues, privilégier le silence et s’inscrire dans le monde à l’endroit qui nous semble juste, c’est aussi une option.

Le récit nous invite avec humour et fantaisie à nous poser les grandes questions existentielles : d’où vient-on et où irons-nous, qu’est ce que nous faisons là et quel sens peut-on donner à notre vie ?

C’est la forme du conte que j’ai choisi pour entrer dans cette histoire. Le conte appartient à une culture de l’imaginaire et est relié à l’enfance. Tout commence par la narratrice qui nous parle d’elle, de son enfance et de cette grande personne qu’elle est devenue. Elle établit tout au long de la pièce une complicité avec Léonard. Il la fait rire autant qu’il l’étourdit par ce flot de mots qui sort de sa bouche et son côté râleur.

À quel moment Léonard, représentant l’enfant d’aujourd’hui dans un contexte urbain, sollicité de toute part, va-t-il nous essouffler, n’être plus supportable ? À quel moment va-t-on lui envoyer le mouton ?

J’ai eu l’idée de faire surgir l’enfant d’une boîte-maison - représentant l’appartement du quatrième étage où il habite – et de l’agiter. Il parle sans cesse, râle et ne tient pas en place. Saoulés par ce flot de parole, ce sont sa mère et son père qui lui indiquent le petit sentier magique.

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